La liste de plus de 300 produits contenant ou pouvant contenir des nanoparticules
Plus nous sommes nombreux, plus nous avons d’impact.
Adhérez maintenantLe 28 novembre 2011 restera un jour noir pour la souveraineté alimentaire.
Dès 14 h, le Conseil d’État a annulé le moratoire français sur l'OGM MON 810 de Monsanto. Le gouvernement a immédiatement annoncé son intention de reconduire ce moratoire, mais le pourra-t-il avant les semis du printemps 2012 ?
Le Haut Conseil des Biotechnologie a montré que Monsanto n'a fait aucune évaluation valable des risques sur la santé générés par ce maïs insecticide. Une récente décision de la Cour de Justice de l'Union Européenne interdit la vente de tout miel contenant son pollen que les abeilles récoltent abondamment. Le coût des analyses exigées par cette interdiction suffira à lui seul à ruiner définitivement de nombreux apiculteurs, sans compter la destruction obligatoire des miels contaminés. Tout cela ne suffit pas pour la réglementation européenne qui n'a que faire de l'absence d'évaluation des risques, ni des risques économiques évidents, mais exige la preuve de l'existence d'un risque élevé sur la santé ou l'environnement. Tous les travaux scientifiques recherchant cette preuve étant systématiquement empêchés ou déconsidérés par le lobby des biotechnologies, seule une décision politique peut interdire la culture du MON 810 en 2012 en France.
A 23 h , la majorité des 30 député(e)s présents à l'Assemblée Nationale a définitivement approuvé la loi sur les Certificats d'Obtention Végétale (COV). Cette loi permettra au Ministre de l'Agriculture d'organiser par décret :
Ce sont ainsi plus de 100 millions d'euros qui seront pris dans la poche des paysans pour rémunérer les actionnaires des sociétés détentrices de COV. En quelques années, les paysans n'auront plus qu'un seul choix : acheter toutes leurs semences à l'industrie qui ne tardera pas à ne commercialiser que des OGM.
Les droits des paysans de ressemer et d'échanger leurs propres semences sont le dernier rempart contre la confiscation de toutes les semences et du droit à la souveraineté alimentaire par une poignée de multinationales de l'agrochimie. Un pays qui n'a pas gardé sa souveraineté alimentaire a perdu sa souveraineté politique. Les électeurs s'en souviendront !
En attendant, malgré le Conseil d’État et le Parlement, nous continuerons à pratiquer et à défendre ces droits fondateurs des agriculteurs.
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Signataires de la campagne Semons la Biodiversité :
Agir pour l’environnement, Les Amis de la Terre, Artisans du monde, la Confédération Paysanne, la Coordination nationale pour la défense des semences fermières, la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, Nature et Progrès, ATTAC, Sciences Citoyennes, Les Croqueurs de carotte, Demeter, Chrétien dans le Monde Rural, ASPRO PNPP, le Mouvement d’Agriculture Biodynamique, Générations Futures, Stop OGM, Minga et le Réseau Semences Paysannes, Union Nationale de l'Apiculture Française
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