Diffusez la campagne via

Soutenez l'association, participez aux frais engagés : faites un don !

Pourquoi cette campagne ?

Chaque année, 800 000 camions utilisent le réseau routier hexagonal. Entre 1990 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre des poids lourds ont augmenté d’un tiers. Pire, 99,45% des camions sont des véhicules diésel, carburant classé « cancérigène certain » par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’âge moyen du parc est progressivement passé de 5 ans en 2007 à 6,7 ans en 2013. Trente pour cent des camions français sont des véhicules « respectant » les normes Euro 2 et 3 datant de 2001 alors que tous les véhicules neufs achetés par les transporteurs doivent être conformes à la norme Euro6 depuis le 31 décembre 2013 ! Enfin, 13% des tués sur les routes françaises le sont à la suite d’un accident occasionné par un camion.

Alors que tout devrait conduire les responsables politiques à œuvrer en faveur du transport de marchandises par le rail, rien ou presque n’est fait. Plus de 88% des marchandises transportées le sont par la route. De 14% en 2009, la part du fret ferroviaire ne représente aujourd’hui qu’à peine 9,5% des marchandises transportées. Cette part devait pourtant être, selon une loi adoptée en 2009, de 17,5% en 2012 et 25% d’ici 2022. Si l’on se réfère aux objectifs du Grenelle de l’environnement, « le trafic de marchandises devait être assuré, à terme, dans sa totalité par les modes alternatifs à la route », un « terme » qui semble s’éloigner à mesure qu’on s’en rapproche ! Paradoxalement, plus l’Etat français se fixe des objectifs ambitieux, moins il semble se donner les moyens de les atteindre !

En reportant une nouvelle fois l’écotaxe « poids lourds », mais aussi en généralisant la circulation des camions d’un poids de 44 tonnes ou en fermant de nombreuses gares, triages et lignes réservées au fret ferroviaire, la politique menée en matière de transport de marchandises est très loin d’être en adéquation avec les grands objectifs adoptés par la représentation nationale.

Au lieu de s’appuyer sur une fiscalité écologique permettant de relocaliser l’économie et réduire la part du transport de marchandises par voie routière, certains lobbies ont su se mobiliser pour préserver les intérêts bien compris d’une économie hors-sol qui ne doit sa puissance qu’à sa capacité à entretenir un dumping social, fiscal et écologique.

De fait, en suspendant la mise en œuvre de l’écotaxe, le gouvernement s’est privé de recettes permettant d’organiser la transition écologique tout en envoyant enfin un signal prix en augmentant les tarifs des transports sur route et ainsi faire payer au transport routier les vrais coûts qu’il entraîne.

Agir Pour l'Environnement - 2 rue du Nord - 75018 Paris - Tel : 01.40.31.02.37