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Autoroutes... l'impasse climatique

La campagne Autoroutes : l'impasse climatique, éditée à 25000 exemplaires, a été initiée par Agir pour l'Environnement afin de faire pression sur le ministre de la transition écologique et la ministre déléguée en charge des transports, afin d'obtenir un abandon des projets autoroutiers. Cette campagne a débuté le 1er mars 2018 et devrait se clore le 31 décembre 2018.

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#1000vaches : Trois questions à @LaurentPinatel, porte-parole de la Confédération paysanne

25/06/2014

Laurent Pinatel et 4 autres membres de la Confédération paysanne passent en procès mardi 1er juillet à Amiens pour avoir symboliquement démonté une partie de la ferme-usine des 1000 vaches. L'occasion de revenir sur ce projet et sur la mobilisation citoyenne entourant cette ferme-usine.

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Question n°1 / Un industriel du BTP souhaite construire une ferme-usine de 1000vaches laitières à Drucat dans la Somme. En quoi consiste ce projet de ferme-usine ?

Un industriel du Nord-Pas-de-Calais, Michel Ramery, ayant fait fortune dans le BTP, a décidé d’investir dans l’agriculture afin d’y faire un maximum de profit. Michel Ramery n’est pas un philanthrope, il vient faire de l’agriculture un business, une machine a profit qu’il va "rationaliser" et industrialiser.

Un projet simple… Faire de l’argent. Pour ça, il se lance dans l’idée en vogue de l’énergie verte, de la méthanisation : récupérer les effluents des vaches (lisiers) en extraire le gaz (le méthane) et l’utiliser pour fabriquer de l’électricité qu’il va revendre a EDF.Il lui faut donc des vaches… Ce sera 1000… pour le lisier… Après, puisqu’il reste du lait, on va le brader à bas prix (la rentabilité du système est basée sur la méthanisation) et Ramery annonce 270€ la tonne alors que le coup de production d’un éleveur est de 350€…Pour épandre le reste du méthaniseur (le digestat) il lui faut de la surface… 3000 hectares de terres agricoles sont nécessaires…1000 vaches, 3000 hectares et pas de paysans pour un profit maximum.

Question n°2 // Pourquoi s'y opposer et par quel moyen ?

S’opposer à l’usine des 1000 vaches c’est s’opposer avant tout à l’industrialisation de l’agriculture, s’opposer à ce que l’alimentation soit produite dans des usines plutôt que dans des fermes. C’est aussi lutter contre la concentration des moyens de productions entre les mains de quelques nantis (9 millions de litres de lait produits par le seul Ramery alors que la moyenne des fermes française est de 300 000 litres). C’est également lutter contre l’accaparement des terres alors que de nombreux paysans se battent pour trouver quelques hectares afin de s’installer ou de pouvoir pérenniser leur activité !

Cette usine est l’anti-thèse de ce que nous portons comme projet : l’agriculture paysanne, synonyme d’avenir, de paysans nombreux, de territoires vivants et d’alimentation de qualité !

Comment s’y opposer ?

Tout d’abord en soutenant les opposants à ce projet fou comme NOVISSEN ou la Confédération paysanneEn interpellant Senoble qui va aller collecter le lait de cette usine alors que la communication de ce groupe, laitier nous vante les desserts plaisir et gourmands !En participant massivement à la création de comité « Non aux 1000 vaches » dans les départements, en se rendant nombreux à Amiens pour le procès des militants de la Confédération paysanne le 1er juillet.En signant et faisant signer les pétitions « Nos fermes ne sont pas des usines».En faisant un don aux Amis de la Conf’

Question n°3 /// Comment est-il possible qu'un projet de ce type puisse se développer alors que le ministre de l'Agriculture vante les mérites de l'agro-écologie ?

Ce projet illustre particulièrement bien le double discours du gouvernement au niveau de l’agriculture.D’un coté un discours séduisant sur l’agro écologie, sur la nécessaire transition agricole, et de l’autre la mise en place de politiques publiques (via la réforme de la PAC ou la Loi d’Avenir Agricole et Forestière) qui ne se donnent pas les moyens de réorienter dans les faits l’agriculture française !En effet, la PAC ne va que peu rééquilibrer les aides entre les plus grosses exploitations et les moyennes ou les petites. Cette PAC va continuer d’ignorer tout un pan de l’activité agricole : petites fermes, fruits, légumes, vigne, etc. Elle continuera à favoriser l’agrandissement et la concentration des productions. De même, la Loi d’avenir ne prend pas la mesure des enjeux. En ce qui concerne les 1000 vaches par exemple, le ministre se refuse à faire passer un amendement qui empêcherait à l’avenir ce genre de projet !Il y a désormais urgence pour Stéphane Le Foll à mettre en cohérence son séduisant en ambitieux discours avec des actes forts !

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