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En pleine semaine du développement durable, l’Autorité de sûreté nucléaire vient d’annoncer qu’EDF l’avait saisie en vue de retarder de 60 ans (!!!) le démantèlement de ses premiers réacteurs ! Avec cette nouvelle proposition de l’opérateur historique, on mesure mieux tout le sens donné à la durabilité…

La notion de « développement durable » est ambivalente. Depuis des décennies, elle permet à un nombre croissance d’industriels de se cacher derrière cette notion mal-définie et en profiter pour orchestrer une vaste entreprise de verdissement écologique.

En pleine semaine du développement durable, l’Autorité de sûreté nucléaire vient d’annoncer qu’EDF l’avait saisie en vue de retarder de 60 ans (!!!) le démantèlement de ses premiers réacteurs ! Avec cette nouvelle proposition de l’opérateur historique, on mesure mieux tout le sens donné à la durabilité…

Des déchets durables, des démantèlements durables, une menace durable, un retard durable pour l’EPR… Chez EDF, le durable se conjugue à tous les temps ; à tel point que la procrastination semble être devenue le modèle stratégique d’EDF !

Par-delà cette accumulation de reports, il nous faut constater la très grande faillibilité du modèle énergétique français, misant tout sur une technologie lourde, coûteuse et dangereuse. Dans un monde de plus en plus réactif et fluide, les choix opérés par EDF empêchent cet opérateur d’organiser sa mue et prendre en compte le potentiel d’innovations offert par les énergies renouvelables.

Géant aux pieds d’argile, EDF est en train de se noyer sous le poids de sa dette. Détenu à plus de 80% par l’Etat, l’opérateur historique devra vraisemblablement aller crier famine et quémander quelques dizaines (centaines ?) de milliards d’euros pour faire face à sa dette accumulée et celle qui se profile durablement !

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