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Samedi 22 février, plus de 50 000 personnes se sont rassemblées de façon non-violente, festive et familiale contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, marquant la permanence d’une opposition déterminée. L'affluence que cette manifestation a connue est historique.

Samedi 22 février, plus de 50 000 personnes se sont rassemblées de façon non-violente, festive et familiale contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, marquant la permanence d’une opposition déterminée. L'affluence que cette manifestation a connue est historique.

Des incidents et actions violentes ont pourtant émaillé cette manifestation.

La violence n’est jamais le fruit d’une génération spontanée. Elle est souvent le résultat d’une stratégie de pourrissement où de fausses concertations succèdent à de vraies commissions de dialogue de sourd. Depuis de trop nombreuses années, le pouvoir a simulé un échange démocratique purement formel pour mieux imposer un projet contesté.

Le jusqu’au boutisme institutionnel porte en germe une contestation qu’une minorité a décidé d’exprimer de façon violente. Nous regrettons cette violence stérile qui occulte les vraies raisons de ce rassemblement. Nous n’en oublions pas les causes politiques. Violence et fausse-concertation sont les deux faces d’une même pièce où se joue le délitement de notre démocratie.

La facilité déconcertante avec laquelle les « casseurs » ont pu passer à l’action ne lasse pas d’étonner. Samedi 22 février, durant une bonne partie de la manifestation, les forces de l’ordre n’ont été que les spectateurs d’une situation qu’ils ont laissé se dégrader ; à moins qu’ils aient eu pour ordre de ne pas intervenir de façon à pouvoir faire passer au second plan le succès incontestable de cette manifestation. Question légitime qui restera à jamais sans réponse…

Nous déplorerons que cette manifestation populaire ait été éclipsée par l’entêtement politique des uns et la violence des autres.

Agir pour l'Environnement ne répondra jamais par la violence à la violence, par la destruction de biens à la destruction du climat. Pour Agir pour l’Environnement, toute violence, d’où quelle vienne doit être proscrite et condamnée, car la non-violence et le respect des biens et des personnes ne sont pas une option mais un principe fondateur. La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la graine.

Pour l'association, la meilleure façon d’éviter une escalade de la violence est d'abandonner définitivement ce projet d'aéroport. Résorber les causes plutôt que commenter les conséquences.