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A trois mois de la conférence onusienne sur le dérèglement climatique qui aura lieu à Paris, cette volonté du gouvernement de construire un aéroport met en lumière l’extrême duplicité d'un pouvoir qui puise dans les vieilles recettes des trente glorieuses des solutions à la crise économique actuelle.

En rejetant les procédures engagées par les associations contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes, le tribunal administratif de Nantes n'a pas cru bon devoir prendre en compte la loi sur l'eau et les espèces protégées. Même si les associations ont décidé de faire appel de ce jugement, la balle est désormais dans le camp du Gouvernement. Ce dernier a d'ailleurs immédiatement réagi en considérant que les travaux devaient prochainement reprendre... Folie des grandeurs, cécité chronique à l'égard des enjeux écologiques, surdité démocratique !

A trois mois de la conférence onusienne sur le dérèglement climatique qui aura lieu à Paris, cette volonté du gouvernement de construire un aéroport met en lumière l’extrême duplicité d'un pouvoir qui puise dans les vieilles recettes des trente glorieuses des solutions à la crise économique actuelle. Le manque d'imagination est à cet égard édifiant. Au lieu de saisir la transition énergétique comme une opportunité, le pouvoir en place va chercher des solutions imaginées dans les années 60 par des ingénieurs nées au tournant du 19è et 20è siècle !

Mis bout à bout, les projets inutiles dessinent un paysage politique qui fleure bon la naphtaline ! L’insouciance des années 60 n'est plus mais elle continue à irriguer l'imaginaire des responsables politiques. Le décrochage entre une classe politique dépassée et les nécessités écologiques est flagrant. La plaie est béante.

Les grands projets inutiles sont au carrefour de deux mondes. A la veille de la conférence onusienne, un choix devra être fait. Engager les travaux à Notre-Dame des Landes serait le signal avant coureur d'un échec annoncé de la COP21.

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