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Petite équation impossible à l'usage des nucléairocrates...

• Sachant que la France connaît des hivers doux et que ces épisodes climatiques devraient se généraliser à l'avenir;
  Sachant que la France a vu sa consommation électrique baisser de 7% d'une année sur l'autre;
  Sachant que la France veut développer massivement les énergies renouvelables;

En résumé : Moins de consommation électrique, plus d'énergies renouvelables = MOINS de nucléaire. Or, la France construit un nouveau réacteur EPR. A quoi va-t-il servir ?

Alors que l'EPR de Flamanville cumule les retards et les sur-coûts pour dépasser la somme abyssale de 10 milliards d'euros, la question de son utilité énergétique est clairement posée, au regard des statistiques de la consommation électrique.

RTE vient de publier les statistiques de la consommation électrique de la France pour le mois de novembre. Fin novembre 2014, la France a consommé 416 TWh contre 445 TWh à la même période en 2013. Sur l'ensemble de l'année, ce sont donc une trentaine de TWh que la France devrait économiser, soit une baisse de la consommation électrique avoisinant les 7% ! Avec les douceurs hivernales qui tendent à se généraliser, ce sont au bas mot 6 réacteurs nucléaires qui pourraient être fermés immédiatement sans qu'il y ait la moindre tension sur le réseau électrique français.

En ajoutant les 840 MW d'éoliens et 930 MW de photovoltaïque qui seront raccordés en 2014, il y a lieu de se questionner sur l'utilité d'un réacteur nucléaire coûteux et dangereux.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les promoteurs de l'EPR ne semblent pas avoir pris en compte les effets du réchauffement climatique sur la consommation électrique du pays ! Par manque de clairvoyance ou volonté d'imposer un projet inutile, la France est donc en train de multiplier les projets visant à augmenter la production électrique quand tout indique que la consommation devrait fléchir dans les années à venir.

Agir pour l'Environnement appelle la Cour des Comptes à mener un audit sur l'EPR de Flamanville et vérifier que les évaluations de consommation électrique qui ont justifiées la construction de ce réacteur sont encore d'actualité.