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Autoroutes... l'impasse climatique

La campagne Autoroutes : l'impasse climatique, éditée à 25000 exemplaires, a été initiée par Agir pour l'Environnement afin de faire pression sur le ministre de la transition écologique et la ministre déléguée en charge des transports, afin d'obtenir un abandon des projets autoroutiers. Cette campagne a débuté le 1er mars 2018 et devrait se clore le 31 décembre 2018.

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Rio+20 : La triste fin du carnaval !

27/06/2012

C'était prévisible : Le Sommet de la Terre de Rio n'a produit ni changement de paradigme, ni accord contraignant, ni engagements, ni même de date de mise en œuvre. Après Copenhague, Johannesburg, Cancun et Durban, c'est donc un échec de plus qui vient s'ajouter à la trop longue liste des conférences internationales qui entretiennent l’espoir et créent la déception !

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Par Sophie Bordères – Coordinatrice de campagnes.

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Alors que l'ONU et les États-Unis se sont félicités du texte final ratifié par 188 pays et intitulé « L'avenir que nous voulons », en exprimant une « avancée réelle pour le développement durable », ce texte n'en reste pas moins purement déclaratif. Au delà des formules creuses employées et moyennant un ripolinage de pure façade, ce texte fait l'apologie du système capitaliste qui est pourtant aujourd'hui en crise. Les décideurs politiques se tournent donc vers de fausses solutions faisant perdurer un système qui a déjà atteint ses limites tout en reculant sur la question primordiale des droits des populations et de la protection de l'environnement.

Le processus multilatéral est enrayé puisque c'est à chaque État de mettre en place les dispositions, sur la base de l'engagement volontaire. Ainsi, chaque État peut choisir de mettre en place ou non certaines mesures. Les États sont maîtres de la manière dont ils mettent en place les dispositions énoncées dans le texte final. C'est notamment le cas pour la question de l'économie verte puisque si l'ONU et les chefs d’États et de gouvernements voient l' « économie verte » comme une porte de sortie aux multiples crises actuelle, il n'y a pourtant pas eu de définition politique claire, pas de lignes directrices et c'est au niveau national que devra se décider la mise en place d'un concept qui repose sur la marchandisation des biens communs.

La question du financement relève aussi bien d'un échec que d'un manque d'ambition puisque elle est restée en suspens, les pays riches prétextant de la crise économique et de leur manque de moyens pour mettre la main à la poche. Comme à chaque fois, l'environnement passe à la trappe pour cause de crise économique. Ce que les décideurs semblent ne pas avoir compris c'est que de réels engagements et la mise en place de la transition vers un modèle soutenable seraient une porte de sortie à la crise économique, autant qu'aux crises écologiques et sociales.

Côté gouvernance internationale, l'option de la création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement, idée fortement soutenue par la France, a été abandonnée au profit d'un renforcement du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) avec une soit disant participation de la société civile et un financement stabilisé mais qui se base, encore une fois, sur des contributions volontaires de chaque État.

La seule marque de multilatéralisme réside dans l'adoption d'Objectifs du Développement Durable (ODD) sur le même principe que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) mais le groupe de travail mis en place ne fera ses premières propositions qu'en 2013 pour une mise en place des ODD en 2015 au plus tôt.

Enfin, preuve que le Sommet de la Terre a été dominé par les lobbies industriels et financiers : on ne retrouve pas dans le texte final, les concepts portés par les organisations présentes au Sommet des Peuples (1) , comme par exemple la « justice sociale et écologique » ou la mise en place de la « transition énergétique ». Par contre, les demandes des groupes de pression privés comme le BASD (Business action for sustainable development) ont elles bien été prises en compte dans « L'avenir que nous voulons ». Les multinationales sont même citées comme des partenaires essentiels.

L'échec de Rio+20 et des dernières conférences internationales sur l'environnement démontrent bien que la gouvernance internationale est en panne. Les décideurs, qui cèdent à la pression des lobbies, ne sont pas prêts à amorcer un nouveau modèle de développement basé sur la protection des biens communs et de la nature. Autant dire que le changement, ce n'est pas maintenant !

Si Paris vaut bien une messe... les biens communs valent bien un carnaval ! Rio fut donc une énième rencontre durant laquelle les décideurs politiques auront eu à cœur de commémorer l’ambition passée. Il y a 10 ans... Johannesburg. Il y a 20 ans... Rio. Il y a 40 ans... Stockholm. A Rio, en 2012, « notre avenir à tous » s’est conjugué au passé !

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(1) Sommet alternatif où se sont rassemblés plusieurs dizaines de milliers de citoyens et d'organisations non gouvernementales pendant une semaine à Rio.

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