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S'abonner par email S'abonner par RSS Suivre sur Facebook Suivre sur TwitterLa campagne Autoroutes : l'impasse climatique, éditée à 25000 exemplaires, a été initiée par Agir pour l'Environnement afin de faire pression sur le ministre de la transition écologique et la ministre déléguée en charge des transports, afin d'obtenir un abandon des projets autoroutiers. Cette campagne a débuté le 1er mars 2018 et devrait se clore le 31 décembre 2018.
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Faire un donA l’occasion de l’Année internationale des forêts, Natureparif, l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité, et l’Office national des forêts gestionnaire des forêts publiques, organisent, avec le concours du CNPF, de l’IFN et le soutien de la Ville de Paris, un colloque international « Pour un meilleur partage des usages de la Forêt ».
Liliane Pays : La multiplicité des fonctions et services offerts par la forêt en fait un objet à la croisée d'enjeux sociétaux, économiques et politiques d'une grande actualité .Les auteurs de l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire commandée par le Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan, en 2000 à l'occasion d'un rapport intitulé « Nous, les peuples : le rôle des Nations Unies au XXIe siècle » distinguent trois types de services fournis par la forêt aux êtres humains :
A travers la confrontation d’expériences d’arbitrage réussis entre usages différents voire contradictoires , ce colloque propose :
Liliane Pays : C’est affaire de naturalité. La forêt, contrairement aux espaces cultivés agricoles, préexiste aux activités humaines. Deux causes d’origine humaine principales peuvent altérer son état de santé en tant qu’écosystème : l’usage propre qu’en fait l’homme et sa disparition ou sa dégradation de part le fait d’activités humaines extra-forestières.
L’homme s’est approprié cet espace pour en tirer bénéfices, qu’il s’agisse d’exploitation du bois, de chasse ou d’autres pratiques récréatives. Pour maintenir cet écosystème très particulier en bon état de santé au sens écologique du terme, il ne faut pas que l’un ou l’autre des usages prennent le pas sur la naturalité et conduise à une artificialisation de la forêt. Concrètement, la sylviculture ne doit pas tendre vers la monoculture intensive, ou encore, la forêt, refuge d’espèces sauvages gibiers, ne doit pas devenir parc d’élevage.
Concernant l’impact des activités humaines extra-forestières, il en est de deux sortes :
Liliane Pays : A l’échelle planétaire, la forêt accueille à elle seule la moitié de la biodiversité mondiale. L’un des indicateurs pertinent pour évaluer la bonne santé d’une forêt est le nombre de milieux qu’elle abrite. Les diversités forestières reflètent donc les richesses des forêts en termes de biodiversité.
Le nombre d’essences présentes dans les massifs forestiers et autres terres boisées est aussi un indicateur précieux de la santé de la forêt. Plus on trouve une grande diversité d’essences, plus la richesse de la biodiversité est là aussi importante.
En France, les régions Champagne-Ardenne, Bourgogne, Picardie, Rhône-Alpes et Franche-Comté sont celles qui concentrent le nombre moyen d’espèces recensables le plus élevé, avec 5,5 à 6 espèces présentes. A l’inverse, avec 4 essences recensables les régions PACA, Corse, Languedoc-Roussillon et Aquitaine, sont celles qui ont le taux le plus faible. L’Île-de-France se situe elle dans la moyenne basse avec 5,4 espèces recensées.
La grande faune sauvage constitue un élément important des écosystèmes forestiers. Le cerf élaphe, le daim, le cerf sika, le chamois, l’isard, le mouflon et le bouquetin font l’objet d’enquêtes périodiques qui permettent de cartographier précisément leur distribution spatiale et d’estimer les effectifs. Ainsi, en 20 ans, la superficie colonisée par le cerf a doublé et les effectifs estimés ont quadruplé.
Cette présence qui témoigne là aussi d’une forêt en bonne santé, ne doit cependant pas occulter la question de la compatibilité de cette espèce avec la sylviculture.
La forêt constitue aussi le plus important des écosystèmes terrestres pour le stockage de carbone, c‘est pourquoi elle est un levier important de la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le stock de carbone en forêt est réparti pour l’essentiel entre la matière organique des sols et la biomasse des arbres.
En France, on estime (chiffre 2010 –IFN) à 80 millions de tonnes, le stock de carbone de la biomasse ligneuse et des sols des forêts et autres terres boisées.
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