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Malgré la catastrophe de Fukushima, le débat sur le nucléaire demeure un sujet tabou. Les parlementaires semblent tétaniser à l’idée de changer de modèle énergétique. « Avenir Radieux, une fission française » est le deuxième volet de la trilogie BLEU - BLANC - ROUGE de Nicolas Lambert, consacrée à «l’a-démocratie» française du point de vue de ses grandes sources de richesse. Pétrole, nucléaire, armement... A partir des discours verrouillés d’EDF et de l’industrie nucléaire française en général, à partir du silence du donneur d’ordres, le spectacle remonte un fil de l’histoire du nucléaire français, ses ors républicains, ses non-dits étouffants. Acteur hors-pair, Nicolas Lambert réussit, deux heures durant, le tour de force de captiver et faire rire.

Question n°1 - Après la françafrique et avant l'armement, pourquoi avoir abordé, dans votre second spectacle, la question du nucléaire ?

Réponse de Nicolas Lambert : Parce qu'en regardant autour de moi, il m'a semblé que ces trois thèmes (pétrole, nucléaire, armement) étaient omniprésents dans l'histoire de notre république actuelle. Or ces trois sujets si emblématiques me sont plutôt hermétiques. Et comme j'aime bien comprendre et que pour moi l'artistique c'est ce qui m'aide à comprendre le monde, je propose ça. Trois pièces en forme de documentaires. Si jamais ça en intéresse d'autres que moi...

Question n°2 - Est-ce que vous estimez jouer un spectacle "militant" ?

Réponse de Nicolas Lambert :J'ai un peu de mal avec cette étiquette. Je me sens bien moins militant que le PDG d'EDF, M. Proglio, par exemple. J'ai quand même le sentiment que le discours dominant est particulièrement militant. Pourquoi une réflexion sur ce discours le serait davantage ? Peut-être parce qu'on ne se rend plus bien compte de ce que ce discours dominant véhicule comme idéologie.

Question n°3 - Êtes-vous surpris du succès rencontré par votre nouveau sepctacle et est-il facile de trouver des salles pour jouer ce spectacle ?

Réponse de Nicolas Lambert : Je suis très heureux que vous parliez de mon spectacle ainsi, mais c'est un peu tôt pour moi pour parler de succès. On n'en est qu'au début et j'espère que les salles ne seront pas trop difficiles à trouver. En tout cas, j'ai peur que certaines régions ne nous soient délicates à pénétrer. Nous venons par exemple d'essuyer de francs refus de la part de lieux trop proches de la Hague et de l'influence d'AREVA.

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