TAFTA : L'agriculture paysanne en danger

Avec TAFTA, l'Union Européenne pourrait se trouver dans l’obligation d’importer du boeuf aux hormones (qui représente la plus grande partie de la production états-unienne) pourtant interdit en Europe pour des raisons évidentes de santé publique.

Alors que la France cherche à réduire le recours aux antibiotiques dans les élevages (renchérissant de fait le prix des denrées alimentaires), la baisse des droits de douane va inonder le marché européen de produits de piètre qualité, condamnant les agriculteurs à se convertir à l'agriculture intensive et ce au détriment des éleveurs engagés dans une transition agricole nécessaire !

L'interdiction des OGM en France pourrait également être remise en cause, sous la pression de certaines multinationales de l’agrochimie qui vont aussi être tentées de mettre à bas le plan Ecophyto visant à diminuer le recours aux pesticides. Quant aux semences paysannes que certains paysans osent encore replanter, défiant ainsi ces semenciers prêts à tout pour privatiser le vivant, il est peu de dire qu’il existe un risque certain qu’elles soient considérées comme de vulgaires contrefaçons.

Enfin, ce traité se donne pour objectif d'ouvrir largement les marchés publics. Les collectivités locales devraient ainsi lancer des appels d'offres internationaux dont le seul critère serait le prix ; limitant les exigences écologiques et sociales, perçus comme une sorte de protectionnisme déguisé ! L’objectif de 20% de produits bio introduits en restauration collective pourrait être considéré comme une mesure discriminatoire empêchant les tenants de la MacDomination du monde de répandre leur malbouffe ! Cela marquerait la fin de toute tentative de relocalisation de l'économie. Le moins disant social et environnemental serait ainsi défini comme une norme indépassable.

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