Un amortissement plus long... des bénéfices immédiats

Le fait d’allonger de dix ou vingt ans la durée de vie des centrales permet à l’opérateur d’abuser d’un artifice comptable vieux comme le monde en augmentant, en parallèle, le temps d’amortissement des réacteurs. Ce tour de passepasse comptable permettrait d’accroître le bénéfice d’EDF de 800 millions d’euros par an.

une catastrophe du type Fukushima pourrait coûter de 760 à 5800 milliards.

L’Etat, propriétaire d’EDF à hauteur de 84% pourrait ainsi tout à la fois profiter de cette manne financière tout en mettant sur le marché quelques pourcents du capital d’EDF dont l’action pourrait bondir de 10% selon certains analystes financiers à la suite de cet allongement d’amortissement !

Cette vision de courte vue fait abstraction du coût d’une éventuelle catastrophe nucléaire. L’IRSN a estimé qu’une catastrophe du type Fukushima pourrait coûter de 760 milliards à 5800 milliards d’euros dans les conditions les plus défavorables. De plus, un allongement de la durée de vie des centrales aurait également pour effet de faire exploser le coût de maintenance.

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