La loi sur la transition énergétique est l'occasion d'organiser la mutation de notre système énergétique et offrir des perspectives à tous les acteurs économiques du pays. Malgré le projet de loi que vous avez présenté au coeur de l'été, ce texte législatif demeure empreint d'une certaine forme d'ambiguïté qui ne crée pas les conditions d'une politique lisible sur le long terme. Au regard des difficultés financières que la France rencontre, il m'apparait évident que notre pays ne pourra courir « plusieurs lièvres à la fois ». La reproduction des erreurs du passé ne peut tenir lieu de perspectives politiques. De fait, l'engagement pris par le président de la République de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique de 75% à 50% doit se traduire par une baisse proportionnelle (inscrite dans la loi) de la puissance nucléaire installée.
Je vous demande également de soutenir les amendements parlementaires visant à offrir la possibilité au gouvernement de fermer des réacteurs nucléaires, en raison de la politique énergétique fixée par la représentation nationale. A la lecture du projet de loi, seule l'Autorité de Sureté Nucléaire aurait le pouvoir de fermer un réacteur.
Enfin, je souhaite que vous introduisiez un amendement gouvernemental visant à limiter la durée de vie des centrales à 30 ans et ce afin de ne plus « jouer avec le feu » nucléaire.
Comptant sur votre écoute, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre de l'Ecologie, l'expression de mes sentiments les plus respectueux.