2. De l’eau dans le gaz (de schiste)...

L’exploration et à l’exploitation des gaz et huiles de schiste occasionnent des fuites de méthane, des pollutions de l’air et des nappes phréatiques, l’émission de CO2, l’utilisation de produits toxiques…

Gaz de Schiste - NO Gazaran

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Feuille de route adoptée par le gouvernement à la suite de la Conférence environnementale :

Dans l’état actuel des connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et pour l’environnement. Les sept nouvelles demandes de permis déposées auprès de l’État, et qui ont légitimement suscité l’inquiétude dans plusieurs régions de France, sont rejetées.

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L’exploration et à l’exploitation des gaz et huiles de schiste occasionnent des fuites de méthane, des pollutions de l’air et des nappes phréatiques, l’émission de CO2, l’utilisation de produits toxiques…

Pour pouvoir puiser dans les réserves de gaz et huiles de schiste, il est nécessaire de fracturer la roche mère.

Une seule fracturation hydraulique (technique d'extraction) nécessite d’injecter, à 3000 mètres de profondeur, un cocktail de plus de 750 produits chimiques mélangés à 10 000 m3 d’eau (soit l’équivalent de six piscines olympiques). Un puit est érigé tous les 200 mètres et peut être fracturé jusqu’à 14 fois.

La France a décidé d’engager des recherches en vue d’exploiter ces hydrocarbures de schiste. C’est en mars 2010, en toute opacité, que des permis de recherche ont été octroyés. à la suite de vastes mobilisations locales, une loi interdisant la fracturation hydraulique a été adoptée le 13 juillet 2011. Cette loi, loin de fermer la porte aux gaz et huiles de schiste interdit une technique (la fracturation hydraulique) mais pas l’exploration ni l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels.

Au cours de la conférence environnementale, le Chef de l’état annonçait le rejet de 7 permis en cours d’instruction ; laissant se propager l'idée selon laquelle les gaz et huiles de schiste seraient définitivement abandonnés. Or, il reste encore 61 permis valides sur le territoire français et la menace d’une exploration des hydrocarbures de schiste reste d’une brûlante actualité.

Quelle que soit la technique utilisée, le fait d’exploiter des gaz et huiles de schiste ouvrirait la porte à une ruée vers une énergie qui ne ferait qu’accroître nos émissions de CO2. En amont comme en aval, les gaz et huiles de schiste entraînent des conséquences locales et globales. Il faut donc abroger les 61 permis déjà accordés et rejeter les demandes de permis.

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