"La France, non seulement ne sort pas du nucléaire, mais fait au contraire le choix irresponsable de poursuivre la construction d’un réacteur nucléaire censé entrer en activité pour 60 ans tout en produisant des déchets pour des millions d’années !"

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Feuille de route adoptée par le gouvernement à la suite de la Conférence environnementale :

Le Président de la République a fixé le cap d’évolution de la part du nucléaire dans la production d’électricité dans notre pays de 75 % à 50 % en 2025. Dans ce cadre, la centrale de Fessenheim sera fermée à la fin de l'année 2016.

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La France compte 58 réacteurs nucléaires assurant 74,1 % de sa production d’électricité.

Depuis la catastrophe de Fukushima, un sixième des réacteurs dans le monde a fait l’objet d’une décision d’arrêt. Alors que le vieillissement du parc nucléaire français, la privatisation du secteur de l’énergie et le recours à des prestataires extérieurs accroissent les risques d’une catastrophe nucléaire, le Gouvernement reste au milieu du gué.

La baisse annoncée de la part du nucléaire dans la production d’électricité française de 75 % à 50 % d’ici à 2025 (soit dans trois mandats présidentiels…) est une décision qui entretient l’illusion que le nucléaire aurait un avenir, faisant ainsi fi des conséquences industrielles, économiques et sanitaires des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima.

Pire, au terme des cinq prochaines années, la France baisserait la puissance nucléaire installée de 63,1 GW à 62,9 GW, soit une baisse des capacités de production nucléaire d’à peine 0,32 %. En effet, au-delà de la fermeture trop tardive des deux réacteurs de Fessenheim (1800 MW), la conférence environnementale s’est bien gardée de revenir sur la construction du réacteur EPR de Flamanville (1600 MW). Implicitement, la France, non seulement ne sort pas du nucléaire, mais fait au contraire le choix irresponsable de poursuivre la construction d’un réacteur nucléaire censé entrer en activité pour 60 ans tout en produisant des déchets pour des millions d’années !