La conférence environnementale s’est soldée par l’annonce de l’organisation d’un débat sur l’énergie, quelques décisions sur-médiatisées… et un grand nombre d’ambiguïtés. Alors que le discours du chef de l’état ainsi que la feuille de route adoptée ensuite ont entretenu l’illusion d’une rupture, les faits sont têtus. Une grande majorité des permis autorisant l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste n’a pas été abrogée ; les travaux du réacteur EPR de

Flamanville n’ont pas été suspendus et l’incorporation d’agrocarburants dans l’essence et le diesel reste à un niveau trop élevé pour ne pas entrer en concurrence avec la production alimentaire.

Croire qu’il est possible d’accroître encore et toujours les capacités de production tout en réduisant la consommation aboutit à une équation impossible. Gouverner, c’est choisir ! Gageons que le débat sur l’énergie sera l’occasion de poser les jalons d’une autre politique dont les maîtres-mots sont « sobriété, efficacité énergétique et renouvelables ».