"Le développement des agrocarburants se réalise au détriment de terres utilisées pour produire des aliments [...] et libère une quantité astronomique de CO2 stocké."

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Feuille de route adoptée par le gouvernement à la suite de la Conférence environnementale :

Le Gouvernement demande à ses partenaires européens et internationaux une pause dans le développement des biocarburants de 1re génération. Le taux d’incorporation sera plafonné en France à 7 %. Dès 2014 l’avantage fiscal en faveur des biocarburants de 1ère génération sera réduit. Il sera supprimé d’ici fin 2015.

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Le développement des agrocarburants se réalise au détriment de terres utilisées pour produire des aliments. Sous couvert de lutte contre le dérèglement climatique, les agrocarburants ont été massivement soutenus par la France. Or, pour produire ces agrocarburants, des terres autrefois occupées par des forêts ou des tourbières sont préemptées libérant une quantité astronomique de CO2 stocké.

Les agrocarburants ont surtout vocation à entretenir un système agricole productiviste à bout de souffle.

Constatant les effets délétères des agrocarburants, le Gouvernement a donc décidé de réduire, à partir de 2014, puis supprimer en 2015 tout avantage fiscal. Or, selon le Réseau Action Climat, avant cette décision prise durant la conférence environnementale, la défiscalisation n’était prévue durer que jusqu’en 2013... Le Gouvernement aurait donc pu supprimer la défiscalisation plus tôt. Au lieu de ça, le Gouvernement va donc mobiliser 250 millions d’euros en soutien aux agrocarburants en 2013. Dans le même temps, le budget du ministère de l’écologie baissera de 8,8 % !

Le Premier Ministre a également réitéré l’engagement de plafonner à 7 % le taux d’incorporation des agrocarburants de 1re génération. Cette annonce est pour le moins déroutante alors que la Commission européenne a pour ambition de réduire l’objectif européen à 5 %. Implicitement, au détour d’une annonce qui est présentée comme ambitieuse, la France tente de sauver le soldat « agrocarburant ».