Ferme-unise des #1000vaches : Une incohérence agronomique et zootechnique

La ferme-usine de M. Ramery ne pourra pas assurer directement l'alimentation des animaux : il faudrait en effet environ 1 000 hectares de pâturages pour permettre de les nourrir sur place ; or il est matériellement impossible et grotesque d'imaginer mener tous les jours des animaux sur de telles distances et les ramener matin et soir pour la traite. Le gigantisme annule par définition toute cohérence agronomique.

Ferme-unise des #1000vaches : Une incohérence agronomique et zootechnique

Les vaches seront donc nourries à base d'aliments concentrés dont la matière première est importée du Brésil et contribue à la déforestation, à la pauvreté et à la fragilité alimentaire de ses populations. N'oublions pas, par ailleurs, que le soja brésilien est très massivement OGM et/ou très fortement traité aux pesticides. Qui plus est, il est aberrant de prétendre produire de l'électricité... en mettant en oeuvre un système dont le bilan énergétique est très négatif, compte-tenu du transport à longue distance des aliments du bétail et des émissions de CO2 qu'il engendre.

Des hommes dont le rôle sera de distribuer des granulés à des vaches en batterie, d'administrer des traitements systématiques et automatiques, d'épandre des « digestats » azotés issus de la méthanisation sur plusieurs milliers d'hectares et de surveiller le fonctionnement de machines gigantesques (salle de traite et méthaniseur), sont-ils encore des éleveurs ? Une ferme qui cherche à produire le plus de lisier possible, pour qui le lait n'est qu'un sous-produit sans qualité ni valeur, et qui utilise les animaux comme s'ils étaient une matière première inerte, est-elle encore un élevage ?

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