Usagers du métro : tous cobayes ?

Le matraquage est surtout visuel, mais aussi occasionnellement auditif, voire olfactif…

Face à l’omniprésence publicitaire, les annonceurs font feu de tout bois : pelliculage d’autobus ou de rames entières de métro, de contremarches d’escaliers, de quais de métro, oriflammes qui pendouillent au plafond des métros, publicités collées sur les portillons et portes d’entrée, etc.

Pire encore, récemment, plus de 400 nouveaux dispositifs publicitaires, dits « interactifs », ont été installés au pas de charge. Ces supports publicitaires sont constitués d’écrans géants (1,60 m x 0,90 m) dotés de plusieurs caméras cachées. Celles-ci permettraient de capter et d’étudier les réactions de la cible commerciale et, à l’avenir, d’adapter le message diffusé tout en transmettant des publicités ciblées sur le portable de l’usager « grâce » à la technologie « bluetooth »… augmentant encore le brouillard électromagnétique. La liberté des uns s’arrête là où commence celle de la publicité !

Saisie, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (censée être la garante de nos libertés individuelles) ne peut que constater le coup de force des « pubeux » tout en invitant MétroBus à la responsabilité… A la suite de cette recommandation, les caméras ont donc été intégrées au support mais « pas activées pour l’instant ». Il faudra nous contenter de croire Métrobus sur parole…

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