Vieux réacteurs : Exiger la fermeture !


Le vieillissement des réacteurs engendre un risque accru et des coûts de maintenance croissants. Le dogme d'un nucléaire éternel se fissure comme une cuve ou une enceinte de confinement. Mais parce que les gestionnaires du nucléaire savent qu'ils n'ont ni l'expertise ni les moyens d'assurer un démantèlement complet, ils tentent de repousser d'une, voire plusieurs décennies, la fin de vie des vieux réacteurs. Et cela au détriment de la sécurité !

La sortie du nucléaire passe par la fermeture immédiate des plus vieux réacteurs, comme ceux du Bugey ou de Fessenheim. Situés en zone sismique reconnue, les réacteurs de la centrale de Fessenheim ont été construits dans les années 70. La quasi-unanimité des élus de Strasbourg, des régions Alsace et Franche-Comté et du département du Bas-Rhin ont réclamé l’arrêt définitif de cette centrale.

La fermeture immédiate des vieux réacteurs n'entraînerait aucune rupture de charge car la France exporte l'équivalent de la production de 6 à 7 réacteurs tout en disposant de 20 000 MW de puissance installée inutilisée, soit une dizaine de réacteurs. De plus, le système nucléaire « autoconsomme » la production électrique de deux réacteurs pour enrichir le combustible nucléaire. Centralisé, le nucléaire a également recours à un réseau de lignes à très haute tension, responsable de pertes en ligne évaluées à plus de 5 % de la production totale ! Du point de vue purement électrique, le système nucléaire repose sur un gaspillage généralisé qu’il s’agit de stopper.

Fermer les centrales les plus dangereuses, notamment situées à proximité des zones sismiques et/ou inondables, pourrait se réaliser quasiment immédiatement et sans conséquence insurmontable sur l’équilibre électrique offre/demande.

Diffuser cet article :

Agir Pour l'Environnement - 2 rue du Nord - 75018 Paris - Tel : 01.40.31.02.37