Face aux risques pour les riverains, particuliers et jardiniers amateurs, des règles de protection existent déjà :

• interdiction de pulvériser des pesticides si le vent est égal ou supérieur à 19 km/h,
• interdiction de l'épandage aérien, sauf dérogation, et à moins de 50 mètres de tous lieux de vie, 
• délai de ré-entrée dans une zone qui a été pulvérisée,
• interdiction de pulvériser pendant les périodes de floraison (ce qui protège les pollinisateurs).

Cependant, toutes ces règles sont mal connues et/ou très peu appliquées sur le terrain (voire parfois inapplicables), quand d'autres sont l'objet de trop nombreuses dérogations (tel l’épandage aérien).

Ainsi, les riverains et particuliers restent exposés aux pulvérisations sans même le savoir. Le manque d'informations relatives à ces pulvérisations, que ce soit à proximité d’un espace agricole ou d’une zone urbaine, expose d'autant plus les citoyens à des risques sanitaires.

La définition d'un périmètre de sécurité de 100 mètres sans pulvérisations, à proximité des lieux de vie, notamment en zone rurale, doit être une priorité ; l'interdiction pure et simple de toute utilisation de pesticides de synthèse en zone urbaine doit être adoptée.

Enfin, les arrêtés préfectoraux pris dans certaines régions, concernant l'interdiction de pulvériser des pesticides aux abords des fossés, doivent être généralisés dans un souci de protection de la biodiversité et de santé publique.