Introduction : Automobile : La sobriété… maintenant !

Le 24 juillet 2012, le gouvernement a présenté un plan « voiture » censé relancer un secteur industriel qui n'a pas su, pu ou voulu s'adapter aux contraintes écologiques. Faute d'anticipation, les constructeurs font payer l'addition aux salariés dont les effectifs ne cessent de diminuer. La crise écologique enfante ainsi une crise sociale. Il y a donc urgence à mener une réflexion approfondie sur la nécessaire reconversion industrielle d’un secteur en crise structurelle. Les travailleurs du secteur automobile ne doivent pas avoir à craindre une diminution de l'activité dans le secteur automobile qui les conduirait au chômage : pour cela, il faut engager de toute urgence une réflexion sur l'avenir de la production industrielle dans notre pays afin de leur proposer une reconversion.

Remettre les choses à l'endroits

Alors que l'Organisation Mondiale de la Santé vient de classer les particules fines issues principalement de la combustion du diésel comme cancérigènes, alors que les émissions de CO2 du secteur transport ne cessent d'augmenter, alors que le prix des carburants bat record sur record, la seule réponse de l'Etat et des constructeurs passe par un soutien à la voiture électrique qui ne représentera, selon la Commission européenne, qu'un à deux pour cent des véhicules vendus en 2020. En outre, le développement des voitures électriques pose d'autres problèmes, notamment liés aux lourds impacts sociaux et environnementaux de l'exploitation du lithium pour les batteries. Le problème reste donc entier... et l'urgence demeure !

Chaque année, en France, plus de deux millions de véhicules sont vendus, trente millions sont en circulation. Les contraintes écologiques et sanitaires nous invitent à imaginer une autre mobilité. L'automobile, symbole de puissance et de paraître, est sans doute déjà derrière nous. Croire, comme le font les constructeurs, que la nécessaire reconversion du secteur automobile pourrait se réduire à de simples ajustements techniques ou petits coups de peinture verte, c'est oublier un peu vite qu'on ne négocie pas avec la nature ni avec la santé.

Il y a donc nécessité à revoir en profondeur notre façon de nous déplacer ainsi que la conception même de la voiture afin qu'elle réponde enfin aux besoins réels des gens. Parallèlement, l'Etat et les collectivités locales doivent proposer une offre de transport alternative permettant de réduire notre dépendance à l'automobile.

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