Pourquoi cette campagne ?

Alternant plan social et plan de soutien, les constructeurs automobiles et le gouvernement peinent à entrevoir d'autres solutions que celles qui les ont amenés à l'échec actuel. Faute d'avoir conditionné les aides à l'industrie automobile, le précédent plan « voiture » n'a pas modifié les stratégies des industriels qui poursuivent leur course folle vers des véhicules toujours aussi lourds, puissants et énergivores. Face à l'augmentation irréversible du prix des carburants et au regard des conséquences écologiques et sanitaires d'un développement qui a fait la part belle au tout-automobile, notamment en zone urbaine, nous demandons à la ministre de l'écologie, au ministre du redressement productif et au président de la commission « environnement » du Parlement européen de :

Réduire les émissions de gaz à effet de serre etrejets de microparticules

  • Lancer un grand programme européen visant à concevoir le « véhicule efficace de demain » ne consommant que 2 litres aux 100 km ;
  • Fixer un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour les véhicules particuliers, à 80 g/CO2 par km pour 2020 et 60 g/CO2 d’ici 2025 ;
  • Moduler la taxe sur les véhicules de société afin d'obliger les entreprises à recourir à des véhicules sobres en CO2 et émettant moins de particules fines et d’oxydes d’azote ;
  • Brider les moteurs et définir des mesures règlementaires visant à réduire l'accélération et les vitesses de pointe des voitures ;
  • Réduire les vitesses sur routes et autoroutes ;
  • Moduler les taux d'emprunt et primes d'assurance en fonction de l'efficacité énergétique du véhicule.

Réformer la fiscalité sur les carburants

  • Revoir le système du bonus/malus afin d'avantager les véhicules sobres en énergie tout en pénalisant les véhicules émetteurs de CO2 et polluants locaux (particules fines et dioxyde d’azote) ;
  • Mettre en oeuvre un malus annuel sur les véhicules polluants ;
  • Rattraper progressivement le différentiel de taxation entre diesel et essence ;

Mieux informer les consommateurs

  • Réformer les cycles de normalisations afin qu'ils reflètent mieux les consommations réelles des véhicules ;
  • Obliger les concessionnaires à afficher sur le véhicule exposé le coût de fonctionnement pour 200 000 kilomètres ;
  • Imposer aux publicitaires d'inscrire lisiblement les consommations et émissions de CO2 pour tous les véhicules promus, sur les imprimés commerciaux ainsi qu’à la télévision et y ajouter les taux d'émission de particules et d'oxyde d'azote;
  • Obliger les constructeurs à afficher lisiblement « VEHICULE SOUMIS AU MALUS » sur toutes les publicités promouvant des véhicules énergivores.
Agir Pour l'Environnement - 2 rue du Nord - 75018 Paris - Tel : 01.40.31.02.37