Soutenir des techniques adaptées

Le choix des variétés cultivées est indissociable de celui des pratiques agricoles : des variétés adaptées au milieu supposent des modes de culture qui s’appuient sur l’environnement au lieu de le nier. En particulier, lorsqu’une plante issue d’une variété paysanne est fragilisée par une maladie ou un parasite, il est généralement inutile et contreproductif de lui appliquer un traitement chimique : l’utilisation de produits naturels à faible rémanence suffit.

Reprenons l’exemple de la pomme. Malgré la fragilité des cultures fruitières, il existe des produits naturels très efficaces sur les variétés locales ou anciennes : huiles essentielles, décoctions, tisanes, purins fermentés et autres préparations à base de plantes ou de minéraux naturels.

Or, l’huile de neem et de nombreux autres produits naturels traditionnels ne bénéficient pas d’autorisation réglementaire – les purins de plantes ne bénéficiant pour leur part que d’une tolérance limitée – parce que leur mode d’utilisation est différent de celui des produits chimiques pour lesquels la règlementation a été conçue !

Pourtant, le remplacement du couple « variétés industrielles – traitements chimiques lourds » par le couple « variétés paysannes – traitements par des produits naturels » permettrait de réduire considérablement la pollution chimique de l’environnement et des pommes elles-mêmes. Il est donc urgent d’adapter la règlementation sur les « préparations naturelles peu préoccupantes » pour faciliter leur homologation.

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