Fin août 2011, dans la Somme, deux communes découvrent que la plus grande ferme-usine de France va être installée sur leur territoire : un élevage laitier de 1 000 têtes de bétail, auquel sera associé un méthaniseur de puissance industrielle.

Il faudra 2 700 hectares pour épandre les 40 000 tonnes annuelles de boues résiduelles du méthaniseur. Les conséquences d’un tel épandage sont connues : un air vicié, une terre polluée par les nitrates, des infiltrations dans les nappes phréatiques, des algues vertes en Baie de Somme...

Les animaux seront enfermés toute l'année et soumis à un régime alimentaire destiné à produire un maximum de lait.

Pour les nourrir, il faudra des aliments importés, souvent génétiquement modifiés, ou cultivés en France avec engrais chimiques et pesticides dans des champs aux sols dégradés et sans biodiversité.

En plus de leurs conditions d’exploitation néfastes pour la santé et l’environnement, de tels projets sont des fléaux économiques et sociaux. Ils accélèrent la disparition des petites exploitations et empêchent les jeunes agriculteurs de s’installer.

Ce projet s'inscrit dans une course effrénée au productivisme agricole, à des fins purement financières. Nous en paierons tous le prix fort si nous laissons s'implanter de telles installations.

Novissen s’est créé pour s’opposer à ce projet industriel dit des « Mille vaches ». Des actions en justice sont en cours pour faire annuler définitivement le projet et la mobilisation locale reste très forte, cette ferme-usine emblématique ouvrant la voie à d'autres de même nature.